Dans les coulisses : la rédaction d'un article pour le blog

Je vous propose de m'accompagner dans une aventure particulière : la rédaction du prochain article du blog. Intéressé ? On y va !

Cet article a été mis à jour le 7 août 2022 ; il prend 8 minutes à lire et comporte 1943 mots.

C’est une expé­rience parti­cu­lière que je partage avec vous : le proces­sus complet de rédac­tion d’un article, depuis l’idée jusqu’à la mise en ligne. Je vous parle de l’écri­ture de mes articles en géné­ral, mais aussi, plus parti­cu­liè­re­ment, de celle du prochain article à paraître, qui explique l’uti­li­sa­tion de l’ex­ten­sion Visual Portfolio.

J’ai rédigé cet article-ci en deux temps : j’ai tout d’abord noté le déroulé clas­sique de la rédac­tion d’un article. Le texte est présenté en carac­tères « normaux ». J’ai ensuite noté l’exemple proposé, et le texte de cette partie est en italique avec un fond grisé.

Première étape : trouver l’idée

Je ne dirais pas que c’est l’étape la plus impor­tante, mais sans idée… pas d’ar­ticle. Il y a deux sources possibles : 

  • le sujet peut venir de mon expé­rience person­nelle immé­diate (quand je vous présente une exten­sion, un thème que j’uti­lise dans mes projets). C’est le cas pour les articles La créa­tion d’un thème enfant et Gérer l’er­reur 404 par exemple, ou pour l’ar­ticle Gutenberg – la Bible de l’uti­li­sa­teur. Et c’est la source du prochain article où je vous présente l’ex­ten­sion Visual Portfolio.
  • je m’ins­pire égale­ment de ma veille sur WordPress, lorsque je lis des articles (en fran­çais ou en anglais) ou lorsque je parcours le dépôt WordPress pour y décou­vrir les exten­sions mises en avant ou les nouveaux thèmes.

Une fois l’idée rete­nue, je la note en créant un brouillon pour un nouvel article, qui dans la majo­rité sera rédigé dans les jours ou les semaines qui suivent. Je lui donne un titre provi­soire, le plus souvent basé sur le nom de l’ex­ten­sion, ou sur le thème traité. Et je note des idées de titre, dans lesquelles j’irai piocher le moment venu, c’est à dire juste avant la mise en ligne. Ici c’est tout simple­ment « Visual Portfolio ». Le titre chan­gera, pour mettre en avant son domaine d’uti­li­sa­tion ou une de ses carac­té­ris­tiques prin­ci­pales, ou mise en avant dans l’ar­ticle (l’ex­ten­sion est gratuite, les modèles sont parti­cu­liè­re­ment réus­sis et variés et l’image s’af­fiche via photo­swipe : un must-have, je pense donc donc à Visual Portfolio : un must-have pour mettre en avant vos port­fo­lios par exemple, mais à ce stade, ce n’est qu’une idée parmi d’autres).

Ceci-dit, toutes les brouillons ne donnent pas un article. J’en aban­donne certains en cours de rédac­tion, parce que je ne trouve pas d’in­for­ma­tions suffi­santes, parce que je n’ar­rive pas à struc­tu­rer un article à partir des données que j’ai recueillies ou tout simple­ment parce que le sujet n’a plus d’in­té­rêt (une exten­sion reti­rée du dépôt WordPress par exemple).

Une fois le brouillon enre­gis­tré, je passe à l’étape suivante…

La recherche d’informations

Parfois cette recherche s’ap­pa­rente plus à la compi­la­tion des infor­ma­tions que j’ai déjà, comme quand je vous présente une étude de cas ou un outil que j’uti­lise personnellement.

Mais le plus souvent, la recherche s’ef­fec­tue en deux temps :

  • tout d’abord, je vais noter les infor­ma­tions que j’ai déjà à ma dispo­si­tion, que ce soit via une recherche en amont ou en partant de ma propre expé­rience. J’ai déjà utilisé Visual Portfolio, dans un projet récent. Je pars donc de cette expé­rience avant de tester l’ex­ten­sion sous toutes les coutures.
  • je passe ensuite à une phase de veille active, en parcou­rant la docu­men­ta­tion propo­sée par l’édi­teur s’il s’agit d’une exten­sion, par exemple, en posant des ques­tions à l’édi­teur au besoin, et surtout en cher­chant sur Google des infor­ma­tions sur le sujet de l’ar­ticle – il est très rare qu’un thème ne soit pas abordé d’une manière ou d’une autre, de façon plus ou moins exhaus­tive, plus ou moins directe. Si la recherche Google ne donne rien, il y a une forte proba­bi­lité pour que j’ai moi-même fait fausse route, soit dans l’angle d’ap­proche, soit dans le choix du sujet lui-même, qui n’in­té­resse peut-être que moi, après tout. Avec un nom aussi géné­rique, j’ai rajouté wp plugin à ma recherche Google : https://www.google.com/search?q=Visual+Portfolio+wp+plugin.
  • S’il s’agit d’un thème ou d’une exten­sion, je vais créer un site de test dédié à l’ar­ticle (site que je supprime ensuite) pour tester sous tous les angles l’ob­jet de mon article, pour noter les étapes néces­saires à la mise en œuvre par exemple, et pour effec­tuer les copies d’écran dont je me servi­rai dans les étapes suivantes. Exceptionnellement, je n’ai pas créé un sous-domaine pour tester l’ex­ten­sion, je l’ai instal­lée sur le blog, je vous en ferai donc une démo live.

Voila ce que donne la première ébauche :

Dans les coulisses : la rédaction d'un article pour le blog
Première ébauche de l’article

Le slug (la partie variable de l’url, liée à l’ar­ticle) est souvent défini dès le départ. Le plus court possible, tout en étant assez évocateur.

La caté­go­rie (que je nomme rubrique, parce que dans le monde de l’édi­tion, on ne parle pas vrai­ment de caté­go­rie mais plutôt de rubrique) ne risque pas non plus de chan­ger en cours de route : une exten­sion ne finira pas dans les thèmes, ni dans le code. Si je souhaite (c’est plutôt rare) lui attri­buer une seconde caté­go­rie, il s’agira d’une caté­go­rie secon­daire, la prin­ci­pale, celle qui déter­mine le perma­lien, ne chan­gera pas. L’article sur Visual Portfolio est bien évidem­ment dans la rubrique Extensions.

À ce stade, mon article ressemble plus à un mémo qu’à un article ; les idées sont notées comme elles viennent, au fil du recueil des données brutes. C’est le moment de passer à…

La structuration des données

J’ai un bloc-note devant les yeux. Les idées sont là, mais brutes. Il faut penser au déroulé de l’ar­ticle, depuis l’in­tro­duc­tion jusqu’à la conclusion.

La struc­ture de base est souvent la même :

  • intro­duc­tion
  • mise en œuvre
  • infor­ma­tions complé­men­taires, éventuellement
  • conclu­sion

C’est sur le point suivant que j’ap­pré­cie tout parti­cu­liè­re­ment le fonc­tion­ne­ment par blocs de Gutenberg : je déplace chaque bloc d’in­for­ma­tion là où il doit se trou­ver dans l’ar­ticle, pour ensuite m’at­ta­quer à…

La rédaction de l’article

On nous le rabâche depuis le collège : l’in­tro­duc­tion vient en dernier, une fois l’ar­ticle rédigé. Mais à ce stade de la rédac­tion, j’ai déjà bien avancé, j’ai les idées, la struc­ture, et c’est souvent le moment où je vais ébau­cher mon intro­duc­tion, sur laquelle je revien­drai une fois l’ar­ticle mis en forme. Je ne vais pas m’étendre sur la rédac­tion de l’in­tro­duc­tion de mon article, vous la trou­ve­rez en version finale en le lisant.

Je prends ensuite chaque bloc du « bloc-note » et je déve­loppe le point abordé. Je vais d’ailleurs souvent plus loin que le point initial, une idée en amenant une autre. Au besoin, j’im­porte le contenu néces­saire à une démo, ou je le crée. Pour l’ar­ticle sur Visual Portfolio, j’ai créé des port­fo­lios via l’ex­ten­sion. Je vous présente ainsi le proces­sus de créa­tion, puis la mise en action via le modèle d’affichage.

Les illustrations

Lorsque je rédige un article, et plus parti­cu­liè­re­ment lors de la rédac­tion d’un tuto­riel, j’illustre mon article, comme je l’ai fait avec l’image un peu plus haut dans cet article-ci (Première ébauche de l’ar­ticle).

Je crée la plupart de ces visuels avec l’ex­ten­sion Nimbus (Chrome et Firefox), ce qui me permet de captu­rer le frag­ment de page que je souhaite montrer, et de le retra­vailler en en flou­tant éven­tuel­le­ment certaines parties, en ajou­tant des cadres, des flèches, du texte… pour illus­trer mon propos.

Les mots clés ou étiquettes

Cette taxo­no­mie m’est bien utile pour regrou­per des articles qui abordent un même sujet, mais sous des angles diffé­rents. Pour Visual Portfolio, on peut consi­dé­rer que les thèmes abor­dés sont le design, l’image, les gale­ries, les port­fo­lios. Et il faut consi­dé­rer que c’est une exten­sion réel­le­ment gratuite. Ce n’est pas une version allé­gée, il n’y a pas, du moins pour l’ins­tant, de version Pro. Et elle est conçue pour fonc­tion­ner avec Gutenberg et Jetpack. Sur ce blog, j’ai déjà les étiquettes design, gratuit, guten­berg, jetpack… je vais donc assi­gner les étiquettes adéquates à l’article.

La rédaction de l’extrait

C’est un point que je réflé­chis assez longue­ment : il s’agit du texte utilisé par le flux RSS, par certains moteurs de recherche et qui est affi­ché tout en haut de mon article. Autant dire qu’il a une impor­tance toute parti­cu­lière. Si je n’ac­croche pas le lecteur dès les premières secondes, il ne lira proba­ble­ment pas la suite.

En fait, je rédige deux extraits : un premier pour le flux RSS, les pages d’ar­chives et pour affi­cher en haut de l’ar­ticle, et un second destiné au moteurs de recherche, plus concis et plus percu­tant. Le second ne reflète pas aussi bien l’ar­ticle que le premier, mais il donne un avant-goût lors de la recherche.

Les articles en rapport

J’ai installé une exten­sion pour affi­cher les articles en rapport avec celui que vous lisez actuel­le­ment. Mais je ne lui laisse pas choi­sir elle-même quoi affi­cher, je prends le temps de cher­cher dans les articles exis­tants ceux qui sont les plus à même d’in­té­res­ser le lecteur, et j’en sélec­tionne quatre.

L’image À la Une

Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est la corvée du siècle, mais ce n’est pas ma tâche favo­rite. Je ne suis pas graphiste, je n’ai aucun talent dans la créa­tion de visuel, alors je fais au mieux, en cher­chant des images dans les banques d’images, en les assem­blant et en les modi­fiant sous Photoshop (CS2, gratuite, et suffi­sante pour mes besoins).

Si mes créa­tions vous plaisent (tous les goûts sont dans la nature), n’hé­si­tez pas à me solli­ci­ter, je me dévoue­rai pour vous, à prix d’or bien entendu – le prix final tenant compte de mon aver­sion pour la tâche, de manière inver­se­ment propor­tion­nelle à mon incon­tes­table talent ?

Je vous laisse décou­vrir l’image À la Une de mon prochain article lors de sa publi­ca­tion, un peu de suspense n’a jamais fait de mal à personne (tout ça pour ne pas dire que je ne l’ai pas encore créée – voilà, c’est fait, vous le savez).

Une fois tout en place, je m’ac­corde une demi-journée, voire une jour­née complète avant…

Les dernières relectures pre et post publication

Parce que non, je ne publie pas mon article sans l’avoir lu et relu. Et re-relu. Pour corri­ger des fautes que je n’ai pas encore rele­vées, pour réor­ga­ni­ser l’in­for­ma­tion, pour véri­fier que l’ar­ticle est tel que je le veux avant de le mettre en ligne.

Ce n’est qu’a­près cette ultime relec­ture que je publie, finalement. 

Et sitôt l’ar­ticle publié, je le visua­lise à nouveau, pour véri­fier que tout c’est correc­te­ment passé. En effet, on ne peut voir le résul­tat de certaines exten­sions qu’une fois l’ar­ticle publié (la table des matières, par exemple, ou certains codes courts qui s’af­fichent pour certains dans Gutenberg mas pas dans la prévi­sua­li­sa­tion). Autant dire qu’il reste, à la publi­ca­tion, une infime part d’inconnu.

L’après publication

Une fois l’ar­ticle en ligne, je vais commen­cer par l’an­non­cer sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, LinkedIn). Je vais ensuite le relire, quelques heures après l’avoir publié. Je modi­fie encore mon texte à ce moment-là. Pour vous montrer les dernières modi­fi­ca­tions après publi­ca­tion, j’ai barré le texte supprimé habi­tuel­le­ment, et j’ai mis en italique le texte de rempla­ce­ment.

Et la SEO dans tout ça ?

Je ne me préoc­cupe pas vrai­ment de l’as­pect SEO. Je ne suis pas un spécia­liste de l’op­ti­mi­sa­tion, donc j’écris mes articles sans cher­cher à les optimiser.

Je fais donc le strict mini­mum : un titre de longueur conve­nable, qui puisse s’af­fi­cher en entier dans les moteurs de recherche, une descrip­tion aussi concise et percu­tante que possible, et surtout, un article qui inté­res­sera mes lecteurs. Parce que s’il inté­resse mes lecteurs, il inté­res­sera aussi les moteurs de recherche.

Le temps passé sur un article

Pour vous donner un ordre d’idée, il m’a fallu envi­ron quatre heures pour mettre au point cet article-ci. Pour l’ar­ticle sur Visual Portfolio, un peu plus, envi­ron six heures. Et en géné­ral, il me faut de quatre à huit heures pour rédi­ger un article complet, d’un bout à l’autre de la chaîne de publication.

Et vous, quelle est votre process de rédac­tion ? Faites-nous part de votre expé­rience via les commentaires ! 

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