Héberger son site WordPress sur un VPS OVH

Optimiser un site passe par un hébergement performant. Pour vous affranchir des contraintes liées aux offre mutualisées, pourquoi ne pas tenter le VPS ?

Cet article prend 9 minutes à lire et comporte 2115 mots.

Optimiser votre site web (qu’il s’a­gisse d’un blog, d’une bou­tique en ligne ou de quelque type de site que ce soit) néces­site un héber­ge­ment per­for­mant. Sans quoi, toutes les opti­mi­sa­tions que vous effec­tue­rez n’au­ront qu’un effet très limité.

Vous trou­ve­rez des offres mana­gées pour WordPress très per­for­mantes chez WP Serveur par exemple, pour un tarif men­suel de plus ou moins 20 € HT. Vous n’au­rez à vous occu­per de rien (au niveau ser­veur), les per­for­mances seront au rendez-vous.

Par contre, vous serez limi­tés en termes de tra­fic (et chaque héber­geur à ses propres règles de cal­cul), vous n’au­rez pas la moindre pos­si­bi­li­té de per­son­na­li­ser votre ins­tal­la­tion et vous ne pour­rez ins­tal­ler qu’un nombre limi­té de blogs (ou de sites) — géné­ra­le­ment un seul.

Ou alors, vous accep­tez de mettre (un peu) les mains dans le cam­bouis et vous optez pour un VPS. Avec à la clé des per­for­mances accrues, la pos­si­bi­li­té de per­son­na­li­ser votre ins­tal­la­tion pour qu’elle réponde au mieux à vos besoins et une meilleure maî­trise des coûts.

Le secret ? Un VPS SSD, Plesk pour la ges­tion du ser­veur, un ser­veur web NGINX, MariaDB et PHP 7, un CDN (en sous-domaine sur le VPS). Coût men­suel : 11 € TTC.

Le prix est effec­ti­ve­ment un peu plus éle­vé que celui d’un héber­ge­ment mutua­li­sé d’en­trée de gamme, mais ce sur­coût est com­pen­sé par des per­for­mances qui elles, sont sans com­mune mesure — et vous pou­vez payer votre VPS au mois par mois quand les héber­ge­ments mutua­li­sés sont la plu­part du temps payables à l’année.

Vous vou­lez ten­ter l’ex­pé­rience ? Allons‑y ! En pre­mier lieu, il va falloir…

Choisir son VPS

Deux héber­geurs fran­çais pro­posent une offre VPS incluant Plesk (avec une licence Web Admin per­met­tant de gérer 10 domaines) : Nuxit et OVH.

J’ai éga­le­ment trou­vé un héber­geur alle­mand qui pro­pose une offre simi­laire à des prix très concur­ren­tiels, et c’est désor­mais mon propre héber­geur : Contabo. Seule contrainte : com­prendre l’anglais.

D’autres héber­geurs pro­posent pro­ba­ble­ment des offres simi­laires, mais ils ne com­mu­niquent pas des­sus — si vous avez connais­sance d’une telle offre ailleurs, n’hé­si­tez pas à la faire connaître via les commentaires.

J’ai un temps choi­si OVH pour une ques­tion de coût uni­que­ment — si vous n’êtes pas à l’aise avec la tech­nique, pré­fé­rez Nuxit dont le sup­port est plus réac­tif. Si vous com­pre­nez l’an­glais, allez faire un tour chez Contabo. C’est l’ins­tal­la­tion et la confi­gu­ra­tion sur un VPS OVH que je vous pré­sente. Ceci-dit, l’es­sen­tiel de cet article est appli­cable quel que soit l’hé­ber­geur four­nis­sant le VPS.

Lors de la com­mande de votre VPS chez OVH ou chez Nuxit, vous aurez la pos­si­bi­li­té de choi­sir un sys­tème Linux avec Plesk pré­ins­tal­lé (j’ai opté pour une Debian 9 avec Plesk 18/Obsidian), mais vous pour­rez éga­le­ment opter pour une dis­tri­bu­tion nue et y ins­tal­ler Plesk manuel­le­ment — et de fait, vous pour­rez ins­tal­ler manuel­le­ment Plesk sur quelque VPS que ce soit avec une Debian 8/9 (la v10 n’est pour l’ins­tant pas com­pa­tible Plesk), Ubuntu 16/18 ou CentOS 7/8, et l’ac­ti­ver en ache­tant une clé de licence direc­te­ment sur le site de l’é­di­teur.

Si par contre vous choi­sis­sez Contabo, vous n’au­rez rien d’autre à faire que de pas­ser com­mande : le VPS vous sera livré confi­gu­ré, presque prêt à l’emploi (il ne vous res­te­ra que la confi­gu­ra­tion de Plesk à finaliser).

Installer Plesk sur un VPS

L’ensemble des opé­ra­tions décrites ci-des­sous inter­vient après que vous ayez reçu un email de la part d’OVH (ou de Nuxit) vous indi­quant que votre VPS est opé­ra­tion­nel. Cet email contient toutes les don­nées tech­niques néces­saires pour vous connec­ter au VPS via une console SSH.

L’installation manuelle se fait sur VPS « vierge », à par­tir d’une console SSH. Si vous n’êtes pas fami­lier avec le mode console de Linux, optez pour une des deux dis­tri­bu­tions incluant Plesk.

Installation manuelle de Plesk sur Debian 9 stable

Commencez par télé­char­ger PuTTY. Vous trou­ve­rez un guide d’u­ti­li­sa­tion de ce logi­ciel sur OVH : Utilisation de Putty sur Windows.

Lancez PuTTY, ren­sei­gnez l’hôte, le port, ouvrez une ses­sion et identifiez-vous.

En tout pre­mier lieu, je vous conseille de rajou­ter contrib non-free à la fin de chaque ligne du fichier /etc/apt/sources.list — vous évi­te­rez ain­si de plan­ter l’ins­tal­la­tion parce qu’un com­po­sant sys­tème requis par Plesk n’est pas dis­po­nible dans le dépôt prin­ci­pal. Ouvrez le fichier avec l’é­di­teur Vi : vi /etc/apt/sources.list.

Les com­mandes à connaître pour effec­tuer cette opé­ra­tion : i per­met d’in­sé­rer du texte et :x per­met de sau­ve­gar­der et de res­sor­tir du fichier.

deb http://ftp.debian.org/debian/ jessie main contrib non-free
deb http://security.debian.org/ jessie/updates main contrib non-free

Procédez ensuite à une mise à jour du système :

apt-get update
apt-get upgrade

Vous pour­rez ensuite télé­char­ger Plesk et lan­cer l’installation :

wget https://installer.plesk.com/plesk-installer
chmod +x ./plesk-installer
sh ./plesk-installer

Voilà, c’est ter­mi­né, vous aurez en fin d’ins­tal­la­tion un mes­sage vous indi­quant l’url de votre inter­face d’ad­mi­nis­tra­tion Plesk : https://xxx.xxx.xxx.xxx:8443 ou https://vps999999.ovh.net:8443 pour affi­cher l’é­cran d’accueil :

Écran de connexion Plesk
Écran de connexion Plesk

Mais avant de pou­voir uti­li­ser Plesk, vous allez avoir à…

Commander une licence Plesk

Que vous ayez à payer ou non pour la licence, il vous fau­dra la com­man­der. Rendez-vous dans votre inter­face OVH, cli­quez sur Dédié ou sur Cloud (barre de menu) puis sur Licences (menu laté­ral à gauche).

Commander une licence Plesk
Commander une licence Plesk

Vous aurez ensuite à choi­sir le VPS sur lequel vous sou­hai­tez ins­tal­ler la licence, avant de sélec­tion­ner Odin | Plesk

Sélection de la licence Plesk
Sélection de la licence Plesk

… puis le type de licence à com­man­der (je vous recom­mande d’op­ter pour Plesk Obsidian, la der­nière version) :

Choix de la licence Plesk
Choix de la licence Plesk

Dès que vous aurez reçu votre clé de licence (par email), ren­dez-vous sur l’é­cran de connexion de Plesk (les iden­ti­fiants sont iden­tiques à ceux uti­li­sés pour l’ac­cès SSH), puis sui­vez la pro­cé­dure d’enregistrement.

Vous serez redi­ri­gé vers la page d’ac­cueil par défaut :

Plesk - Sites Web & Domaines
Plesk — Sites Web & Domaines

C’est à par­tir de cette page que vous allez gérer l’es­sen­tiel de votre serveur.

L’interface est intui­tive, ajou­ter un nou­veau domaine, une base de don­nées, ins­tal­ler un cer­ti­fi­cat Let’s Encrypt (pour pas­ser votre site en https) devient un jeu d’enfant.

Configurer la messagerie

Pour que vos emails ne finissent pas dans le dos­sier spam de vos cor­res­pon­dants, il est indis­pen­sable de mettre en place quelques pro­to­coles de sécu­ri­té : SPF, DMARC et DKIM. Rassurez-vous, ce n’est pas douloureux 😉

Cliquez dans le menu laté­ral gauche sur Outils & Paramètres, puis sur Paramètres du ser­veur de mes­sa­ge­rie dans Mail.

Vérifiez que le ser­veur de mes­sa­ge­rie soit bien acti­vé, puis cochez les cases comme indi­qué dans la cap­ture d’écran :

Configurer la messagerie
Configurer la messagerie

Ces réglages vau­dront pour tous les comptes de mes­sa­ge­rie que vous crée­rez via l’in­ter­face Plesk.

Automatiser la gestion du VPS

En confi­gu­rant les mises à jours auto­ma­tiques dans Plesk, vous n’au­rez plus à vous sou­cier de votre ser­veur avant longtemps.

Cliquez dans le menu laté­ral gauche sur Outils & Paramètres, puis tout à droite, sur Mises à jour sys­tème dans Gestion des ser­veurs.

Cochez ensuite les cases comme indi­qué dans la cap­ture d’é­cran ci-dessous :

Mise à jour Plesk
Mise à jour Plesk

Votre ser­veur est confi­gu­ré, mais ce n’est pas encore fini. Avant de mettre votre blog ou votre site web en ligne, il faut aussi…

Configurer l’hébergement

Rassurez-vous, ce n’est ni long, ni com­pli­qué. La cap­ture d’é­cran ci-des­sous réper­to­rie les points essen­tiels à configurer.

Configuration de l'hébergement
Configuration de l’hébergement
Plesk per­met de géné­rer auto­ma­ti­que­ment un mot de passe fort pour les uti­li­sa­teurs (domaine, base de don­nées, email). Si vous uti­li­sez ce géné­ra­teur, veillez à affi­cher votre mot de passe avant de vali­der. Vous aurez sinon à le chan­ger — et à l’af­fi­cher illico.

Première étape…

Ajouter un domaine

Une fois iden­ti­fié sous Plesk, vous arri­vez direc­te­ment sur la page Sites Web & Domaines. Cliquez, en haut à gauche, sur Ajouter un domaine (1).

Dans la page qui s’af­fiche, ren­sei­gnez le nom de domaine.

Ne tou­chez pas au para­mètre Emplacement des fichiers du site Web, il défi­nit l’es­pace web dans lequel vous dépo­se­rez tous vos fichiers par FTP ou SFTP.

Pour accé­der à votre espace FTP, vous avez besoin de créer un uti­li­sa­teur. Vous pou­vez le nom­mer à votre guise (sans accents ni carac­tères spéciaux).

Ajout d'un domaine
Ajout d’un domaine

Créer la base de données

Cliquez sur Ajouter une base de don­nées (2).

Renseignez le nom de la base de don­nées. Conservez le pré­fixe pro­po­sé, si vous avez à rajou­ter des bases ulté­rieu­re­ment, vous aurez une cohé­rence dans phpMyAdmin.

Créez éga­le­ment un uti­li­sa­teur par base de don­nées, afin de ne pas com­pro­mettre l’en­semble des bases en cas de faille de sécurité.

Ajout d'une base de données
Ajout d’une base de données

Pour accé­der à la base de don­nées que vous venez de créer, cli­quez sur Base de don­nées (à gauche du point 2 — cap­ture d’é­cran « Configuration de l’hébergement »).

Administration d'une base de données avec phpMyAdmin
Administration d’une base de don­nées avec phpMyAdmin

Remarquez au pas­sage que vous pou­vez impor­ter / expor­ter direc­te­ment la base de don­nées sans pas­ser par phpMyAdmin — direc­te­ment depuis l’in­ter­face Plesk.

N’oubliez pas de chan­ger les don­nées rela­tives à la base de don­nées dans le fichier wp-config.php.

Configurer le serveur web

Apache ou Nginx ? Sous Plesk, vous avez le choix. Apache est sans conteste le mieux docu­men­té des ser­veurs web, et celui qui peut le plus, en termes de fonctionnalités.

Mais Nginx est plus per­for­mant et est par­ti­cu­liè­re­ment recom­man­dé pour un site pro­pul­sé par WordPress — d’ailleurs tous les sites d’Automattic, dont wordpress.com et wordpress.org, tournent sous Nginx.

Et vu que nous n’au­rons pas à tou­cher à la confi­gu­ra­tion, pour­quoi ne pas l’utiliser ?

Nous allons pro­cé­der en deux étapes : tout d’a­bord, il faut choi­sir le ser­veur dans Paramètres PHP (3).

Paramètres PHP
Paramètres PHP

Après avoir sélec­tion­né Application PHP ser­vie par Nginx, ajus­tez les valeurs dans Paramètres des per­for­mances. Validez en cli­quant sur OK.

Cliquez ensuite sur Paramètres d’Apache et Nginx (4).

Descendez en bas de page jus­qu’à trou­ver Directives sup­plé­men­taires Nginx et insé­rez le code suivant :

# enable gzip compression
gzip on;
gzip_min_length  1100;
gzip_buffers  4 32k;
gzip_types    text/plain application/javascript application/x-javascript text/xml text/css;
gzip_vary on;
# end gzip configuration

location ~* .(?:ico|css|js|gif|jpe?g|png|svg|woff)$ {
  expires 365d;
  add_header Pragma public;
  add_header Cache-Control "public";
}

if (!-e $request_filename)
{
  rewrite ^(.+)$ /index.php?q=$1 last;
}

Voilà, votre ser­veur Nginx est confi­gu­ré, avec le sup­port des permaliens.

Créer une adresse email

Avoir une adresse per­son­na­li­sée @mondomaine.com donne un aspect plus pro­fes­sion­nel à votre site. Avec Plesk, vous pour­rez créer autant d’a­dresses que vous vou­lez, et pour chaque adresse, ajou­ter des alias (un alias est une adresse alter­na­tive qui ren­voie sur l’a­dresse pri­maire), redi­ri­ger vos emails vers une autre adresse email, et confi­gu­rer une réponse auto­ma­tique basique.

Cliquez sur Adresses email (5), puis, dans la page qui s’af­fiche, sur Créer une adresse mail.

Ajouter une adresse email
Ajouter une adresse email

Créez à mini­ma un email de contact (contact est uni­ver­sel, c’est le même mot en fran­çais et en anglais), éven­tuel­le­ment un second avec votre pré­nom ou votre nom.

Créer une adresse email
Créer une adresse email

Maintenant que vous avez confi­gu­ré le ser­veur et mis en place l’hé­ber­ge­ment de votre site, il va falloir…

Migrer le site

Je vous recom­mande de trans­fé­rer vos fichiers par FTP et d’im­por­ter la base de don­nées via PHPMyAdmin avant de chan­ger les DNS. Utilisez la pré­vi­sua­li­sa­tion pour véri­fier que tout est bien réglé avant de bas­cu­ler d’un héber­ge­ment à l’autre.

Aperçu du site web
Aperçu du site web

Il ne reste plus qu’à chan­ger les DNS et à attendre leur pro­pa­ga­tion sur la toile. Dernière étape…

Installer un certificat SSL Let’s Encrypt

Le pro­to­cole https est un fac­teur impac­tant pour le réfé­ren­ce­ment par Google, et depuis jan­vier 2017, les sites non sécu­ri­sés sont « signa­lés » dans Chrome.

Chrome : http versus https
Chrome : http ver­sus https

Cliquez sur Let’s Encrypt (6). Sécurisez le domaine prin­ci­pal, l’a­lias géné­rique (www) et le client de mes­sa­ge­rie en ligne. Cliquez sur Installer — voi­là, c’est ter­mi­né côté serveur.

Côté WordPress, vous avez deux méthodes :

  • soit vous enre­gis­trez l’url en base de don­nées : ren­dez-vous dans l’in­ter­face d’ad­mi­nis­tra­tion de WordPress, dans Réglages > Général, rajou­tez un s entre http et les deux-points 
Passer WordPress au https
Passer WordPress au https
  • soit vous insé­rez ces lignes dans le fichier wp-config.php :
define('WP_HOME','https://example.com');
define('WP_SITEURL','https://example.com');
// forcer l'accès sécurisé à l'administration
define ( 'FORCE_SSL_ADMIN' , true);

La deuxième solu­tion est plus per­for­mante : les don­nées sont codées en dur et ne néces­sitent pas d’ap­pel en base de don­nées, l’administration du site sera for­cé­ment sécu­ri­sée, et en vous ren­dant dans Réglages > Général, vous remar­que­rez que les champs de l’a­dresse web sont en lec­ture seule (donc plus de risque de modi­fi­ca­tion intempestive).

Les cer­ti­fi­cats Let’s Encrypt ont une durée de vie de 3 mois, il sont renou­ve­lés auto­ma­ti­que­ment. Si le renou­vel­le­ment auto­ma­tique échoue, vous aurez un mes­sage vous deman­dant de renou­ve­ler le cer­ti­fi­cat avant l’échéance.

Let's Encrypt
Let’s Encrypt
 Avant d’ef­fec­tuer cette opé­ra­tion, les DNS de votre site doivent poin­ter vers votre VPS.

Le petit ver­rou vert n’ap­pa­raît pas après ins­tal­la­tion du cer­ti­fi­cat Let’s Encrypt ? Vous avez pro­ba­ble­ment  du conte­nu non sécu­ri­sé sur vos pages. Pour le trou­ver, aidez-vous d’ou­tils en ligne tels que SSL Check ou Why No Padlock.

Si votre site n’é­tait pas en https jus­qu’à main­te­nant, il faut éga­le­ment décla­rer une nou­velle pro­prié­té dans Google Search Console (ancien­ne­ment Google Webmaster Tools) et modi­fier le pro­to­cole uti­li­sé dans Google Analytics :

Protocole https dans Google Analytics
Protocole https dans Google Analytics

En conclusion

VPS ou héber­ge­ment mutua­li­sé ? Comme vous avez pu le consta­ter, la mise en œuvre d’un VPS est effec­ti­ve­ment un peu plus longue et un peu plus com­plexe, mais elle reste réa­li­sable mal­gré tout, grâce à Plesk.

Avec un gain de per­for­mances qui frise l’in­dé­cence 😉 et qui jus­ti­fie l’in­ves­tis­se­ment finan­cier et tech­nique que demande le VPS.

Et vous, êtes-vous déjà pas­sé au VPS, ou allez-vous y passer ?

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