Protégez efficacement vos photographies sur internet

Vous mettez vos photographies en ligne pour le plaisir des yeux, et pour vous faire connaître. Il y a des lois réprimant le vol de photo, mais elles ne dissuadent pas les pilleurs. Il est heureusement possible de limiter la casse. Nous allons voir comment.

Cet article prend 6 minutes à lire et comporte 1346 mots.

Si vous mettez en ligne vos plus belles photos, c’est pour vous faire connaître, et pour parta­ger. Amateur ou profes­sion­nel de l’image, vous appré­ciez de montrer vos réali­sa­tions, vous n’ap­pré­ciez pas autant qu’on vous pille sauva­ge­ment, ou que l’on se serve de vos créa­tions sur des sites illicites.

Alors disons le immé­dia­te­ment : la protec­tion parfaite n’existe pas.  En publiant vos photo­gra­phies, vous savez que vous vous expo­sez au vol d’image, inéluctablement.

Mais ce n’est pas parce que la protec­tion parfaite n’existe pas qu’il ne faut rien faire, loin de là. La suite de cet article va abor­der diffé­rentes solu­tions, dont certaines peuvent être combi­nées, pour éviter de retrou­ver vos photo­gra­phies publiées sans auto­ri­sa­tion aux quatre coins du monde.

Première parade…

Indiquer le copyright dans les conditions générales

Et mena­cez les contre­fac­teurs… indi­quez que vous pour­sui­vrez les pilleurs pour toute photo publiée sans votre autorisation.

Ce n’est pas très effi­cace, le pilleur se croit toujours plus malin, mais au moins, il ne peut pas dire qu’il ne savait pas en cas de poursuites.

Plus effi­cace…

Réduire la taille de vos photographies

Même avec un smart­phone, la taille des photos que vous prenez est large­ment supé­rieure aux besoins de votre site web ; mes photos sont en 2592 x 1456 px, par exemple. Très bien pour impri­mer, pour affi­cher sur grand écran, pour voir les moindres détails.

Mais pour affi­cher sur inter­net, une réso­lu­tion full HD (1920 x 1080px) suffit ample­ment. Voire moins, à vous d’adap­ter en fonc­tion du thème WordPress que vous avez choisi, ou comment qu’il en soit de la réso­lu­tion du plus grand format utilisé sur votre site. Si vos photo­gra­phies s’af­fichent en 1280 x 720px, limi­tez la taille à cette définition.

Et une fois que vous avez réduit la taille, rédui­sez égale­ment le poids en passant par un service en ligne tel que tinyPNG. Je vous renvoie pour les détails à l’ar­ticle Optimisez vos photo­gra­phies pour un affi­chage rapide.

Vous aurez déjà limité l’in­té­rêt du vol pour une utili­sa­tion pure­ment commer­ciale, mais vos images seront toujours exploi­tables en ligne. Nous allons donc appli­quer d’autres solu­tions en complément.

Autre parade simple à mettre en œuvre…

Compliquer la tâche du pilleur

Le pilleur n’aime pas se compli­quer la vie. Désactivez le clic droit les images. Ne pas pouvoir acti­ver le clic droit, pour ouvrir un lien dans une autre page par exemple est contre-productif, limi­tez cette tech­nique aux éléments sensibles de votre site. Et bloquez le « drag and drop » sous Firefox, qui lui permet­trait d’af­fi­cher la photo­gra­phie direc­te­ment dans le navigateur.

Vous avez déjà de quoi décou­ra­ger certains pilleurs, mais il y a toujours moyen de contour­ner les limi­ta­tions mises en place, ne serait-ce que par copie d’écran. Et avec un bon logi­ciel tel que Photoshop, il est possible de retailler l’image voire d’en amélio­rer légè­re­ment la définition.

Il existe diverses méthodes pour bloquer le télé­char­ge­ment depuis votre serveur. Je ne les abor­de­rai pas ici, vu que la plupart d’entre vous utilise un CDN pour accé­lé­rer l’af­fi­chage de son site.

Nous allons utili­ser pour décou­ra­ger les plus aguer­ris des pilleurs une dernière tech­no­lo­gie, plus radicale…

Le marquage des images

Les termes de digi­tal water­mark ou tatouage numé­rique pour parler fran­çais ne vous sont certai­ne­ment pas incon­nus. Il existe des méthodes très fines de marquage, mais elles sont onéreuses et ne peuvent être mises en place sur un site web. Il s’agit d’un trai­te­ment séparé, dont vous n’avez proba­ble­ment pas besoin.

Mais il existe des solu­tions de marquage, que ce soit en CSS ou direc­te­ment sur l’image. La méthode utili­sant les CSS peut être faci­le­ment contour­née, nous ne l’abor­de­rons donc pas.

Le marquage de l’image elle-même est la solu­tion la plus radi­cale, et la plus diffi­cile à contour­ner : retrou­ver une image non marquée, d’une qualité qui la rend utili­sable par celui qui vous l’a indû­ment prise, est plus compli­qué, même si certains logi­ciels permettent d’ob­te­nir de bons résultats.

Certains photo­graphes répugnent à l’uti­li­ser, parce qu’elle déna­ture forcé­ment l’image. Mais voilà, il n’y a pas de solu­tion parfaite.

Nous allons donc voir comment marquer vos images elles-mêmes, en utili­sant une deuxième exten­sion de dfac­tory : Image Watermark. Ce n’est pas la seule dispo­nible, mais c’est la seule qui permette gratui­te­ment de marquer les images avec un logo, et son utilité va bien au-delà, puis­qu’elle permet juste­ment de désac­ti­ver le clic droit de la souris sur les images, et de préve­nir le « drag and drop » de Firefox dont nous avons parlé plus haut dans l’article.

Installer et activer Image Watermark

Installation clas­sique, comme pour toute exten­sion WordPress : depuis le tableau de bord de bord de votre blog, cliquez sur Extensions > Ajouter, saisis­sez « image water­mark », vali­dez. L’extension et son magni­fique paysage autom­nal s’affichent en premier résul­tat. Un clic sur Installer main­te­nant, un clic sur Activer l’extension, et c’est terminé. Pas d’ac­ti­va­tion en ligne, tout se passe sur votre site. Mais il faut quand même s’oc­cu­per des réglages…

Réglages de l’extension

Dans le menu Réglages juste­ment, il y a une nouvelle entrée : Watermark. C’est ici que tout se passe, dans une page d’op­tions longue comme un jour sans pain, mais bien conçue.

Vous note­rez immé­dia­te­ment que le marquage doit être activé, il ne l’est pas par défaut – et qu’il peut donc être désac­tivé. Un bon point, vous ne voulez peut-être pas l’uti­li­ser en perma­nence, sur toutes vos images. La deuxième option vous permet d’ailleurs d’ac­ti­ver un marquage manuel dans la biblio­thèque des médias.

De même vous avez une option, un peu plus bas, pour suppri­mer toutes les infor­ma­tions concer­nant l’ex­ten­sion quand vous la désac­ti­vez. Comme quoi, on peut propo­ser une exten­sion gratuite et propre. Question de volonté.

Puis vous choi­sis­sez les tailles d’images à marquer : il n’est pas vrai­ment utile de marquer les minia­tures, elle n’au­ront aucun inté­rêt pour nos pilleurs. Mais vous en avez la possibilité.

En suivant, vous avez le choix entre neuf empla­ce­ments pour marquer votre image. Pour un marquage effi­cace, je vous conseille le centre. L’image ne pourra pas être utili­sée après reca­drage, si quel­qu’un vous la prend quand même.

Il faut, pour appli­quer un marquage, sélec­tion­ner l’image qui va servir à ce marquage. Votre logo, le nom de votre site, votre propre nom, à vous de choi­sir. Le meilleur tatouage sera effec­tué avec une image au format PNG avec des zones de trans­pa­rence, l’image sera entiè­re­ment visible, mais ne pourra pas être utili­sée telle quelle. Le but étant de proté­ger, pas de dénaturer.

Une fois ces réglages effec­tués, vous pouvez descendre en bas de votre page d’op­tions, acti­ver la protec­tion contre le clic droit sur les images et contre le « drag and drop » sous Firefox, et vali­der. Votre site est protégé.

Mais vous pouvez égale­ment affi­ner votre solu­tion de tatouage en utili­sant les autres options dispo­nibles sur la page des options de l’ex­ten­sion, dont la trans­pa­rence de l’image utili­sée pour marquer, ou la qualité de l’image. À vous de tester les diffé­rents réglages, si celui proposé par défaut ne vous convient pas.

Au niveau de la protec­tion, vous avez à ce stade mis en place une solu­tion effi­cace, mais vous pouvez enfin…

Chercher qui utilise vos images et sanctionner

Un site permet de le faire très faci­le­ment, et des milliards d’images sont déjà réper­to­riées ; il s’agit de TinEye, où vous cher­chez en télé­char­geant direc­te­ment votre image.

Et si vous trou­vez, vous sanc­tion­nez. Si vous adhé­rez à une société de droits d’au­teurs, ils vous expli­que­ront comment faire, ou se battront pour vous obte­nir un dédommagement.

Bien sûr, vous n’au­rez pas la même réponse face à un site perso ou à un site asso­cia­tif que face à une entre­prise. Vous ne sanc­tion­ne­rez pas non plus de la même manière si la personne a laissé votre signa­ture, fait état de l’au­teur, et celui qui a reca­dré ou s’est attri­bué nomi­na­ti­ve­ment l’œuvre – voire les deux.

Pour conclure

Il n’y a pas de solu­tion miracle. Votre créa­tion n’est à l’abri nulle part – pas même sur votre disque dur. Mais en acti­vant ces quelques solu­tions simples à mettre en œuvre, vous allez décou­ra­ger la majo­rité des pilleurs qui sinon utili­se­ront vos images sans même en avoir solli­cité l’autorisation.

Une dernière idée plus qu’une solu­tion, pour­quoi ne pas propo­ser quelques photo­gra­phies sous licence CC0 ? Cette approche en dissua­dera certains, respec­tueux de votre droit, d’au­tant que vous leur en « offrez » ne serait-ce qu’une infime partie.

Et vous, avez-vous mis en place une protec­tion pour vos images ? Et que pensez vous de ceux qui viennent piller votre site pour en réuti­li­ser publi­que­ment le contenu ?

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